Sans revenu du jour au lendemain!

Mains d'une personne aveugle, tenant une canne blanche.

Depuis ce 1er janvier 2015, 1500 personnes handicapées risquent de se retrouver sans revenu. Et ce sans même avoir été prévenues à l'avance ni qu'une solution financière alternative ne soit activée immédiatement ! Un scénario inhumain que dénonce la Ligue Braille.

Contexte

Le 1er janvier 2012, est entrée en vigueur la mesure du gouvernement Di Rupo qui consistait à limiter dans le temps (36 mois) les allocations allouées aux personnes ayant terminé leur stage d'attente (allocation d'insertion). 

Ce 1er janvier 2015, les 36 mois étant écoulés, certaines personnes se sont retrouvées exclues de cette allocation.

Cependant, via l'Arrêté royal du 28 mars 2014, le droit à cette allocation d'insertion pouvait être prolongé de 2 ans sous certaines conditions. D'une part, être actif dans sa recherche d'emploi, et d'autre part, appartenir à l'un des deux groupes cibles suivants : les personnes présentant des problèmes de nature médicale, mentale, psychique ou psychiatrique ou les personnes reconnues inaptes à travailler à plus de 33 %.

Récemment, pour les personnes appartenant à ces groupes cibles qui n'auraient pas obtenu la prolongation de 2 ans, une mesure d'urgence a été prise afin de leur garantir encore pendant 2 mois l'obtention de l'allocation d'insertion. Les organismes concernés (ACTIRIS, FOREM, VDAB) pourront ainsi faire face à l'afflux de demandes de prolongation de 2 ans. De plus, ce délai permettra au SPF Sécurité Sociale de faire transiter ces personnes vers le régime des allocations pour personnes handicapées afin qu'elles ne se retrouvent pas sans revenu.

Pour ces personnes, donc, la situation serait en cours de régularisation. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde ! 

Un inattendu honteux !

Suite à une décision toute récente de l'ONEM, les personnes sans capacité de gain* se retrouvent, elles, sans ressource ! Celles-ci seraient exclues des allocations d'insertion depuis le 1er janvier 2015, sans qu'il existe une mesure financière alternative à leur égard. Elles n'ont donc ni droit à la prolongation de 2 ans, ni même à celle de 2 mois ! 

Ceci est d'autant plus scandaleux qu'en 2013, et la Ministre De Coninck, chargée à l'époque de l'emploi, et l'ONEM garantissaient que tant qu'une autre solution financière ne serait pas trouvée pour ces personnes, elles resteraient sous le régime du chômage. « Dans l'attente d'une solution structurelle, ces chômeurs restent en principe à charge de l'assurance-chômage. » peut-on lire dans une note de la Direction Réglementation chômage et contentieux mise à jour le 1er août 2013. La Ministre De Coninck ainsi que l'ONEM invitaient même ces personnes à se faire connaître auprès du bureau de chômage afin d'éviter convocations ou évaluations inutiles.

Par la présente, la Ligue Braille crie à l'injustice et exige que l'ONEM revienne sur cette mesure inacceptable !

 

* soit ayant > 15 points au SPF Sécurité Sociale, soit ayant > 12 points et reconnu inapte à travailler à plus de 66 %

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