Au fil du Rhône…une bien belle aventure
Après deux années d’attente due à la crise sanitaire, c’est avec un plaisir non contenu que les participants à ce voyage, organisé par le Service loisirs de la Ligue Braille, se sont aventurés au fil du Rhône.
Et le moins que l’on puisse écrire est que tant les participants que les encadrants ne furent pas déçus !
Accompagné tout au long de la semaine par un guide-conférencier passionnant, rythmé par des repas gastronomiques et conduit par un sympathique chauffeur, ce séjour restera dans les mémoires…
Après un bon repas le soir de l’arrivée et une nuit réparatrice au Château de Collonges, la flânerie était au programme de la première matinée. Ainsi, sous un beau soleil rafraîchi par le Mistral, les membres et leurs accompagnateurs ont pu profiter des installations du parc s’essayant au minigolf ou aux appareils de musculation, se regroupant pour une causerie autour de la piscine ou simplement déambulant dans ce fort bel écrin de verdure. L’après-midi, place fut laissée à l’éveil du goût et de l’odorat à la cité de chocolat de Tain-l’Hermitage grâce à un atelier animé (ô surprise) par une compatriote anversoise.
Le mercredi matin, c’est la découverte du terroir local, au cœur de l’enclave des Papes, qui captiva l’attention du groupe par une démonstration de cavage de truffes par Monsieur Alègre et son charmant toutou spécialement dressé à cette fin.
Après dégustation de ce champignon mythique accompagnée du vin produit par ce même monsieur suivie d’un bon repas dans un restaurant de la région, c’est le château de Suze-la-Rousse qui baissa son pont-levis pour nous accueillir.
Outre la passionnante visite guidée, les membres purent également découvrir l’intérieur de la place-forte grâce à des panneaux reproduisant en 3D les objets exposés ainsi que des éléments d’architecture accompagnés de textes en braille.
Jeudi matin, l’émotion était au rendez-vous lors de la découverte du Palais Idéal du Facteur Cheval, chef d’œuvre de l’art naïf, œuvre d’un seul homme poursuivie opiniâtrement pendant plus de quarante ans.
L’après-midi, au Centre du Patrimoine Arménien à Valence, c’est avec gravité que le destin d’un peuple et d’une culture poussés à l’exil par un nationalisme assassin nous fut narré. Ce moment fut également l’occasion d’une réflexion au sujet des migrations, entre souffrance, rejet de la différence, solidarité, intégration et enrichissement mutuel.
C’est à un voyage dans le temps de 30 000 ans que le groupe fut convié au cours de la matinée suivante en découvrant la Grotte Chauvet 2 dont la visite fut précédée par des ateliers de découverte des dessins rupestres grâce à des albums en relief ainsi que d’éléments du mode de vie à l’époque paléolithique.
Place fut laissée à l’odorat après le repas avec la visite du Musée de la lavande et une démonstration de l’extraction par distillation de son huile essentielle.
La matinée du dernier jour avant le départ, nous ne pouvions quitter la région sans une dégustation de quatre vins prestigieux, représentatifs du terroir de la Vallée du Rhône et commentée par un sommelier au sein du caveau de la Maison Chapoutier.
Pour terminer le périple, nous avons pris la direction des gorges du Doux en Ardèche. Là, un train ancien tracté par une locomotive à vapeur de 44 tonnes toute fumante et sifflante nous a emmené à flanc de falaise à travers la montagne si bien chantée par Jean Ferrat.
C’est sur cette note très poétique que se termina cette semaine emplie de découverte, de convivialité et de bonne humeur pour, le lendemain matin sous un ciel pluvieux, rejoindre le soleil de la Belgique.