A la découverte des Hautes-Alpes
Du 18 au 22 septembre se déroulait le voyage annuel organisé par le Service loisirs qui a lieu cette année dans les Hautes-Alpes.
Les participants membres la Ligue Braille ont logé au Domaine de Val Ubaye, un centre de vacances niché à 900 mètres d'altitude au milieu d'un cirque de montagnes, dans le village de Baratier.
Les visites se sont enchainées sous un temps très contrasté. Soleil et pluie ont alterné mais le temps n'a pas entaché la bonne humeur du groupe.
Parmi les sites visités, citons l'Abbaye de Boscodon, la Cathédrale et la vieille ville d'Embrun et une magnifique croisière sur le lac de Serre-Ponçon à bord de la Carline. Le patrimoine culinaire n'a évidemment pas été oublié avec un passage à la Maison du Vigneron de Remollon et la visite d'Apiland Nature à Rousset.
Récit du voyage :
C’est avec enthousiasme que les participants à ce séjour organisé par le Service loisirs de la Ligue Braille se sont aventurés en direction du domaine de Val Ubaye situé au cœur du massif des écrins dans le département français des Hautes-Alpes.
Après un voyage de nuit, les premières lueurs du jour révélèrent un paysage dentelé par des sommets que l’autocar allait encore gravir avant d’arriver dans l‘écrin de nature qui nous accueillit pour une semaine.
Le premier jour fut consacré au repos et à la découverte du domaine sous le soleil.
Le lendemain, des nuages vinrent s‘accrocher dans les montagnes. Une petite bruine enveloppa les bardages de mélèze des bâtiments du domaine. L’Abbaye romane de la forêt de Boscodon toute proche, dont ce bois imputrescible est issu, nous attendait.
L’orage éclata et sous le déluge, ce lieu d’ermitage nous ouvrit ses portes pour une visite chargée d’histoire.
Histoire que le lendemain nous continuions d’explorer, sous un soleil retrouvé, à Embrun, siège d’un ancien archevêché où des maîtres Lombards apportèrent leur savoir-faire de constructeurs de ce côté-ci des Alpes où coule la Durance.
Cette rivière, parmi les principaux affluents du Rhône, dont les flots impétueux sur lesquels jadis étaient transportés jusqu’en Provence les troncs de mélèze, ont été domptés par la création du lac de Serre-Ponçon.
Lac que nous découvrîmes le jour suivant le temps d’une petite baignade mais surtout à bord de la Carline. Ce bateau-mouche nous emmena naviguer, le temps d’une visite commentée, sur cette vaste étendue d’eau dont les rives font plus de cent-vingt kilomètres de circonférence.
C’est aux traditions locales que fut consacrée la journée qui suivit avec la visite du moulin de Célestin, témoignage d’usages oubliés où la fabrication de l’huile de noix mobilisait chaque année les habitants de villages entiers.
Aux côtés du moulin, Apiland et ses reproductions géantes d’insectes nous a fait découvrir des aspects méconnus de l’apiculture comme celui du langage des abeilles ou le triste sort réservé aux faux-bourdons lors de la reproduction.
La maison du vigneron, enfin, nous a éclairé sur la tradition vinicole en altitude.
La sympathique ferme du col a mobilisé notre attention la matinée qui a suivi. Le fermier et la fermière, quoique du cru, connaissaient bien la Belgique pour y avoir étudié et travaillé.
Si certains ont pu s’entrainer à donner le biberon aux veaux et chevreaux, c’est l’élevage de l’autruche et de la chèvre angora ainsi que la culture du petit-épeautre qui est au cœur de ce projet où l’on peut également croiser émeus, lamas, alpagas, yacks, ânes et animaux de basse-cour variés..
L’après-midi fut consacrée à la visite du château de Taillard restauré grâce à l’implication des gens du coin.
L’heure du retour s’approchant, une partie du groupe a encore pris le temps de visiter la citadelle de Mont-Dauphin, œuvre de Vauban au pied des neiges éternelles, tandis que d’autres s’en allèrent humer les parfums du marché provençal d’Embrun.
C’est le cœur chargé de souvenirs, après une dernière nuit de voyage, que chacun s’en est retourné chez soi et pensant peut-être au prochain voyage proposé par la Ligue Braille.