La Ligue Braille adresse son mémorandum au monde politique

Une personne déficiente visuelle marche en rue à l'aide d'une canne blanche et de son chien-guide.

À l'occasion de la formation des nouveaux gouvernements, la Ligue Braille lance son mémorandum. Celui-ci a été envoyé aux présidents de partis ainsi qu'aux responsables de leurs bureaux d'étude. 
 

Chaque élection ravive l'espoir de voir naître de nouvelles mesures en faveur de la population. Pour la Ligue Braille, il s'agit surtout d'évoluer vers une société plus inclusive et respectueuse des personnes handicapées visuelles, comme l'évoque le titre de son mémorandum. Avec celui-ci, nous comptons bien rappeler aux responsables politiques qu'il y a encore beaucoup à faire pour améliorer les conditions de vie des personnes aveugles et malvoyantes.

Le mémorandum de la Ligue Braille repose sur des faits concrets. Il a été rédigé sur base des préoccupations, des besoins et des difficultés rencontrées quotidiennement par les bénéficiaires de l'association qui ont pu s'exprimer lors d'une réunion organisée spécifiquement en vue de la rédaction du document. 

Les revendications sont variées et touchent tous les pans de la vie. Elles sont divisées en 9 points : 

  1. La sixième réforme de l'État. Elle doit être une occasion de promouvoir les droits des personnes déficientes visuelles et de mettre en place des mesures transversales.
     
  2. La sensibilisation. Elle doit continuer à se faire auprès du grand public mais également auprès des acteurs susceptibles de rencontrer des personnes aveugles et malvoyantes comme les professionnels de la santé, les directeurs des établissements scolaires ou les employeurs. 
     
  3. L'autonomie. Elle est à renforcer pour que les personnes déficientes visuelles puissent vivre en toute indépendance.
     
  4. Les allocations. Il est temps de réaliser la réforme du régime des allocations aux personnes handicapées en vue de correspondre aux réalités actuelles.
     
  5. L'accessibilité. Pour le logement, le sport ou la culture, l'accessibilité doit être améliorée notamment en faisant respecter les normes et en développant des adaptations.
     
  6. La mobilité. Les personnes aveugles et malvoyantes doivent pouvoir en jouir à chaque instant, partout et en toute sécurité.
     
  7. L'enseignement et la formation. Ces domaines doivent offrir un large panel de possibilités (inclusif ou spécialisé) pour que chacun puisse opérer un choix en toute liberté et en toute connaissance de cause.
     
  8. L'emploi. Il doit être promu par le respect des quotas, l'établissement d'une réelle politique d'intégration et la lutte contre les discriminations.
     
  9. L'aide aux personnes de plus de 65 ans. Aujourd'hui, une personne qui devient gravement malvoyante ou aveugle à 65 ans ou plus ne bénéficie d'aucune aide publique pour financer l'achat d'une canne blanche, d'une vidéo-loupe ou de tout autre outil pouvant faciliter son quotidien. Cette discrimination sur base de l'âge doit disparaître. 

Toutes ces préoccupations rejoignent bien entendu celles de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. En apportant son expertise auprès des pouvoirs politiques et en travaillant en concertation avec les instances concernées, la Ligue Braille espère voir se concrétiser tous ces points peu à peu pour que chacun, avec ou sans handicap, soit enfin sur un pied d'égalité. 

Le mémorandum complet est téléchargeable sur : http://goo.gl/hCHmys

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