Des problèmes avec les nouveaux outils de la DG PH
Les nouveaux outils informatiques implémentés récemment par la Direction générale Personnes handicapées (DG PH) rencontrent de nombreux problèmes. Qu’en est-il précisément ?
La Direction générale Personnes handicapées (DG PH) a mis en place un nouveau logiciel pour le traitement des demandes introduites par les personnes handicapées, ainsi qu’un nouveau portail, outil en ligne destiné aux personnes handicapées elles-mêmes et aux services sociaux partenaires de la DG (communes, CPAS, mutuelles, etc.).
L’environnement informatique de la gestion des dossiers a été reconfiguré par l’introduction de deux nouveaux outils, à savoir :
- le 1er juillet 2016 : MyHandicap, qui est un portail à disposition du citoyen, des communes, des mutuelles et des CPAS. MyHandicap recouvre les fonctionnalités de ce qui était avant Communit-e (introduction des demandes) d’une part, et Handiweb (consultation des dossiers) d’autre part ; il permet la consultation des dossiers et l’introduction de demandes et de modifications.
- le 21 janvier 2017 : Curam, qui est l’outil qui doit permettre aux agents de la DG PH de traiter les dossiers, d’effectuer les paiements, de répondre au téléphone, etc.
Les nouvelles applications de la DG PH laissent apparaître des problèmes techniques mais semblent également mal adaptées à la réglementation complexe à laquelle la DG PH est soumise. Ainsi MyHandicap contient moins de données qu’auparavant, ce qui met les services sociaux des communes, les CPAS et les mutuelles en grande difficulté. Pour ce qui concerne le personnel de la DG PH, Curam occasionne une double charge de travail par dossier, ce qui engendre un grand retard dans la gestion des dossiers. Pour découvrir l’analyse complète de la situation par le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées (CSNPH), visitez cette page : http://ph.belgium.be/fr/avis/avis-2017-03.html.
Selon le CSNPH, cette situation est préjudiciable aux 600 000 personnes reconnues comme personnes handicapées par la DG PH, ainsi qu’aux membres de leurs familles. Elle l’est également pour les collaborateurs de la DG PH et pour les services sociaux partenaires (communes, CPAS, mutuelles). Ils ne peuvent plus assister de façon efficace leurs clients dans la mise en oeuvre de leurs droits.
Soucieux de défendre les droits des personnes handicapées et de leur famille, le CSNPH demande que :
- une communication rapide, claire, complète, circonstanciée et factuelle soit adressée à tous les acteurs quant aux délais de retards, aux problèmes subsistants et aux perspectives d’amélioration,
- les paiements des allocations soient corrects et réalisés en temps voulu ;
- l’instruction correcte et complète des dossiers reprenne au plus vite ;
- tout retard et erreur dans la gestion des dossiers relève de la responsabilité exclusive de l’Etat ; tous les indus survenus depuis novembre 2016 devront recevoir une attention de traitement adéquate, le système n’offrant plus aucune garantie de fiabilité ;
- les agents gestionnaires et tiers intervenants reçoivent les outils de gestion et de consultation qui leur permettent d’assurer aux allocataires et demandeurs les droits que la loi leur octroie.
En tant que membre du CSNPH, la Ligue Braille est très attentive à l’évolution de ce dossier. Nous vous tiendrons informés des prochaines évolutions.