Stage à la mer : quand détente et apprentissages se rejoignent

Un garçon construit un château de sable sur la plage.

C’est par une initiation à la sécurité routière que le stage à la mer s’est clôturé le vendredi 6 juillet dernier. Pour la plupart des 16 participants âgés de 6 à 12 ans, aveugles ou malvoyants, piloter un cuistax sur un circuit fermé était une première. « Généralement, les parents pensent que cette activité n’est pas accessible pour leur enfant déficient visuel. Ici, nous les initions aux plaisirs de rouler à 4 roues sur un parcours sécurisé, sous le regard attentif des thérapeutes spécialisés en déficience visuelle. Les enfants aveugles s’orientent à la voix ou au sifflet », explique la responsable du centre de revalidation fonctionnelle Horus. 

Enfants apprenant à rouler des cuistax avec des accompagnateurs.

Pendant le séjour, le groupe a pu vivre des expériences uniques qui lui sont spécifiquement réservées. Ainsi, les enfants ont été accueillis par les pompiers de De Haan qui leur ont fait découvrir la caserne, grimper dans la nacelle et faire un tour de ville en camion toute sirène hurlante. Le lendemain de leur arrivée à destination, les soigneurs du Bouwdewijn Seapark les ont guidés vers les bassins des otaries et des dauphins qu’ils ont pu toucher, faire chanter et danser. Une exclusivité rien que pour eux.

Enfant et accompagnateur du parc aquatique devant un dauphin.

«Le stage d’autonomie organisé par la Ligue Braille est bien plus qu’un simple stage. Il s’agit d’un stage spécialisé, encadré par des professionnels du handicap visuel. Il poursuit aussi des objectifs thérapeutiques en mode ludique », insistent les organisateurs. Les difficultés de chaque enfant sont identifiées et travaillées pendant la durée du séjour. Ces objectifs sont aussi variés et divers que les besoins : se réveiller et prendre soin de soi avec du matériel adapté, couper ses aliments en toute sécurité, utiliser correctement sa montre contrastée, traverser la voie publique en toute sécurité, débarrasser la table, reconnaître les pièces de monnaie, lacer ses chaussures, laver son dos, beurrer sa tartine…Grâce aux conseils avisés des thérapeutes accompagnants et à leur suivi patient de chaque minute, les enfants gagnent énormément en autonomie. Ils ne se connaissent pas avant le départ. Au bout de quelques jours, des amitiés se lient, et certaines durent au-delà du stage, parfois très longtemps. Souffrant tous d’un handicap visuel, ils expérimentent les mêmes difficultés et s’en ouvrent plus facilement entre eux, loin de la pression ressentie du monde extérieur. Ils gagnent ainsi en confiance qu’ils réinvestissent de retour dans leur environnement quotidien.

Enfant en visite dans une caserne de pompiers.

Au terme de la semaine, les parents ont retrouvés leur enfant heureux et enrichi par cette expérience exceptionnelle. Les plus inquiets ont été vite rassurés par la bonne humeur affichée de leur petite tête blonde. Après les accolades d’usage et les remerciements mérités aux services d’accompagnement de la Ligue Braille et à leurs équipes, le groupe s’est disloqué, chacun repartant avec plein d’images dans la tête, de quoi se fabriquer des souvenirs d’enfance inoubliables.

Groupe des enfants à la plage.

Le Coureur en or de la dernière édition des 20 km de Bruxelles au profit des enfants aveugles et malvoyants de la Ligue Braille a partagé le dernier repas, et assisté à la remise des diplômes. Il a ainsi pu vérifier l’affectation des dons collectés à cette occasion.

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